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Diabète

Le diabète, c’est quoi ?

Le diabète, c’est une maladie qui empêche le corps d’utiliser convenablement le sucre comme source d’énergie.

  • Le sucre :  apporte de l’énergie à notre corps grâce à l’insuline.
  • L’insuline : hormone sécrétée par le pancréas, permet au sucre d’entrer plus facilement dans nos cellules.

Le diabète est caractérisé par un manque d’insuline et donc, en conséquence, par un taux de sucre trop élevé dans le sang (hyperglycémie).

Il existe deux types principaux de diabète

Diabète de TYPE I

Diabète de TYPE II

Quelques chiffres :

  • 8% population belge diabétique = environ 1 million de Belges atteints
  • 30% pas diagnostiqués
  • Au-delà de 65 ans, un Belge sur 10 présente un diabète de type 2, mais un sur deux n’a pas été dépisté.


Le diabète le plus préoccupant en matière de risque cardiovasculaire est le diabète de type 2. 

Le nombre de diabétiques de type 2 connaîtra une croissance exponentielle au cours des prochaines années.

La raison : notre mode de vie de plus en plus sédentaire, l’augmentation de l’obésité et nos mauvaises habitudes alimentaires.

Pourquoi c’est grave ?
L’excès de sucre dans le sang abîme les parois des vaisseaux sanguins et les obstrue. Le sang ne passe plus correctement dans les organes, qui ne reçoivent plus les éléments dont ils ont besoin pour fonctionner (oxygène, glucose, …)

 50% des personnes diabétiques meurent de maladies cardiovasculaires !

Les complications cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité des diabétiques. La probabilité de décéder d’un infarctus est 2 à 3 fois plus élevée chez les diabétiques.

Le diabète de type II est dans la plupart des cas, au début, une maladie asymptomatique : à l’exception d’une hyperglycémie, il est difficile de le détecter sans dépistage spécifique chez le médecin (prise de sang à jeun).

 Mais qui court un risque ?

  • + 45 ans
  • Surpoids (surtout au niveau de l’abdomen)
  • Hypertension
  • Excès de cholestérol
  • Tabac
  • Antécédents familiaux


Le diabète et le système cardiovasculaire

La fragilité cardiovasculaire du diabétique s’explique de deux façons.

  • D’une part, l’excès de glucose dans le sang favorise le dépôt de produits anormaux dans pratiquement tous les vaisseaux, aussi bien les grosses artères, celles qui irriguent le cerveau, le cœur ou encore les membres inférieurs, dont les toutes petites artères qui irriguent par exemple la rétine ou les glomérules des reins. Ces dépôts anormaux fragilisent les vaisseaux et les rendent plus sensibles aux effets du tabac, du cholestérol et de l’hypertension artérielle.
  • D’autre part, le diabète augmente le risque d’hypertension artérielle, d’athérosclérose, de maladies coronariennes et d’accident vasculaire cérébral. Le risque est d’autant plus élevé que les niveaux de sucre dans le sang sont mal contrôlés par le traitement.


Chez le diabétique, le risque d’artérite (qui peut conduire à la gangrène) est multiplié par 4 à 6 et le risque d’accident vasculaire cérébral par 2 à 3.

Pour ce qui concerne l’infarctus, le danger est double, non seulement le risque de faire un infarctus est plus élevé, mais le risque de décès par infarctus est également plus important, 2 à 3 fois plus élevé que chez le non-diabétique. Et même si le sujet s’en tire, le risque ultérieur de mortalité restera plus élevé, environ le double de celui observé dans la population générale!

Il faut en plus savoir que les atteintes cardiovasculaires du diabétique sont volontiers silencieuses, ce qui fait que l’infarctus du myocarde peut être la première et parfois hélas la dernière manifestation de l’atteinte des coronaires. Cela explique pourquoi la recherche d’une atteinte coronaire doit être systématique chez tous les diabétiques.

Il est clairement démontré que le contrôle de toutes les anomalies cardiovasculaires et de tous les facteurs de risque est au moins aussi important, voire plus important, que le contrôle de la glycémie pour le pronostic à long terme des diabétiques.

Une mention particulière doit être faite pour la tension artérielle qui, chez le diabétique, doit être ramenée et maintenue à des valeurs encore plus basses que chez les non-diabétiques en raison de l’impact particulièrement nocif d’une pression élevée sur la fonction du rein. Chez le diabétique 130/80 mmHg est le maximum acceptable. Il en va de même pour le LDL-c qui doit être maintenu en-deçà de 1 g/l.

Mais comme toujours en médecine, mieux vaut prévenir que guérir. En matière de diabète de type 2, une bonne hygiène de vie, c’est-à-dire une alimentation saine et variée combinée avec un degré raisonnable d’activités physiques, est le meilleur moyen de conserver un poids sain et de prévenir l’apparition du diabète.