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Hypertension

La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux lorsqu’il y circule. Cette pression se mesure à l’aide d’un brassard pneumatique qui comprime le bras qui dégonfle progressivement. La tension artérielle peut être prise par un médecin ou par le patient lui-même.

Elle se mesure en millimètres de mercure (mmHg) et s’exprime par deux chiffres :

  • la pression maximale exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux, au moment où le sang est éjecté du ventricule gauche lors de sa contraction (tension systolique) ;
  • la pression minimale, lorsque le ventricule gauche est au repos, complètement relâché (tension diastolique).

La tension artérielle est extrêmement variable au cours des 24 heures. 

Elle est habituellement basse la nuit et lors des périodes de repos au cours de la journée. Elle s’élève avant même le réveil et présente des pics plus ou moins importants lors des activités journalières.

Pour un adulte, une tension artérielle est optimale quand elle est inférieure à 120/80 mmHg.

Une tension artérielle est qualifiée d’acceptable quand elle n’excède pas 140/90 mmHg. Si elle dépasse cette valeur, le diagnostic d’hypertension est posé.

Si vous présentez d’autres facteurs de risque, la limite de la tension artérielle acceptable est plus basse. Par exemple il est admis que la limite supérieure pour quelqu’un qui présente un diabète est de 130/80 mmHg.

L’hypertension n’est pas rare dans les pays industrialisés. En fait, elle y touche environ 1 personne sur 4. En Belgique, on compte près de 2.500.000 personnes hypertendues. Parmi elles, seules 1.250.000 sont diagnostiquées et seules 625.000 sont traitées pour l’hypertension.
L’hypertension artérielle est une affection qui, dans la majorité des cas et pendant longtemps, évolue à bas bruit. Cette maladie est “silencieuse” et l’hypertendu ne se sent pas malade. 

L’hypertension artérielle prédispose :

  • aux maladies cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral (les deux premières causes de décès en Belgique) ;
  • à l’insuffisance rénale.

Accompagnée d’autres facteurs de risque, l’HTA peut multiplier par 2 ou 3 la probabilité d’accident cardiaque ou cérébrovasculaire. Cette situation du cumul de plusieurs facteurs de risque, même peu prononcés, est très dangereuse, et malheureusement extrêmement courante.

Sans cumul avec d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, le risque lié à l’HTA reste relativement modeste tant que les valeurs tensionnelles ne dépassent pas 160/100 mmHg.

De nombreux travaux ont montré que le traitement de l’HTA permettait de diminuer la probabilité de problèmes cardiaques et cérébrovasculaires. Cependant, les chiffres, bien que rassurants, indiquent clairement que le traitement ne permet pas de ramener le risque au niveau des sujets n’ayant jamais présenté d’HTA. Ce qui montre toute l’importance de la recherche et du traitement des autres facteurs de risque associés.

Seule la mesure systématique de la pression artérielle lors de chaque contact médical permet de détecter l’hypertension artérielle. Notons que la fréquence de l’hypertension augmente avec l’âge et touche ainsi 60% des personnes âgées.
  • Modifications des habitudes de vie – avoir une vie plus active, arrêter de fumer, manger moins de sel, récupérer un poids sain, etc.
  • Traitement médicamenteux – si ces modifications sont insuffisantes, on passe à des médicaments antihypertenseurs et il est souvent nécessaire d’en associer au moins deux pour contrôler efficacement la tension artérielle.